29 juin 2011

OUVRAGE : M. Kamto (dir.), La Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et le protocole y relatif portant création de la Cour africaine des droits de l’Homme

Maurice KAMTO
La Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples adoptée le 27 juin 1981 à Nairobi par la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’OUA, et entrée en vigueur le 21 octobre 1986, marque un tournant intellectuel dans la promotion et la protection des droits de l’Homme. Par son originalité, qui se traduit notamment par son enracinement dans la culture africaine, elle constitue une contribution remarquable à l’arsenal juridique international en la matière. En s’ouvrant aux influences de ses devancières que sont la Convention européenne et la Convention américaine des droits de l’Homme, elle reconnaît l’existence d’un socle commun des droits de l’Homme tenant à l’universalité de l’espèce humaine.

24 juin 2011

OUVRAGE : R. Porteilla, J. Fontaine, Ph. Icard, A. Larceneux (dir.), Quel État ? Pour quelle Palestine ?

Raphaël PORTEILLA
Après plus de soixante années d'occupation et de colonisation israéliennes, l'État palestinien a souvent été annoncé, mais jamais réalisé. S'il y a bien présence d'un territoire, celui-ci est réduit et émietté; s'il y a un pouvoir politique, il est contesté et depuis 2007 divisé; s'il y a une vie socioéconomique, elle est dépendante et soumise. Seul demeure un peuple - sûr de son droit - dont plus de la moitié est réfugiée ou exilée, soit sur son propre territoire, soit à l'extérieur. Dans ce contexte, comment fonder cet État, sut quelles réalités socioéconomiques, sur quelles bases constitutionnelles et autour de quel ordre juridique et politique le construire? Ce sont toutes ces questions qu'envisage le présent ouvrage, fruit d'un colloque tenu à Dijon fin novembre 2009.

23 juin 2011

REVUE : "Enjeux du changement climatique", Recherches internationales (n°89, janvier-mars 2011)

Michel ROGALSKI
Il ne faut pas être avare de sa joie devant les révolutions démocratiques qui travaillent le monde arabe. Le côté imprévisible, voire inopiné, des bouleversements en cours doit faire trembler plus d’un dictateur et donner espoir aux peuples les plus dominés. Le renversement de ces dictatures doit moins à l’accumulation de luttes qu’à l’impéritie de ces régimes, à leurs lézardes et à l’épuisement de leur capacité répressive. Le fait qu’aucun parti ou force constituée ne puisse revendiquer la paternité de ces mouvements rend la situation fluide et encore largement ouverte. On appréciera combien, à l’heure où nous écrivons, cette séquence politique n’ait pas été aspirée dans les travers de conflits civilisationnels, communautaires ou religieux si prégnants dans la région. Et combien la situation reste ouverte au point que ces insurrections populaires ne peuvent être considérées comme terminées ou « sous contrôle ». Aucune force, interne ou externe, n’a encore pu les canaliser ou siffler la fin de la partie.

21 juin 2011

REVUE : "Les minorités : signes visibles et expressions de la diversité culturelle", Études interculturelles (vol. 4, 2011)

Catherine MAIA
En prolongement de notre Colloque international, tenu à Lyon les 23 et 24 avril 2009, qui a établi un état des lieux des minorités dans le monde, cette Journée internationale d’études procède d’une approche fondamentale sous l’angle de la diversité culturelle en vue d’une meilleure connaissance, une intégration et une valorisation de l’autre. L’humanité est diverse au travers des cultures, des identités, des religions et des langues ; et la question des minorités nous renvoie en permanence au rapport à l’altérité. La problématique des minorités révèle la nécessité d’étudier la diversité d’un point de vue philosophique et historique, d’établir des analogies avec les phénomènes biologiques – l’Homme s’étant toujours adapté aux conditions de l’environnement – et d’assurer la cohésion sociale et le savoir-vivre collectif par-delà les divers aspects de la diversité culturelle et religieuse.

ACTU : HCR : les pays en développement accueillent 80% des réfugiés du monde

Catherine MAIA
A l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé le 20 juin que ce sont les pays en développement qui abritent 80% des réfugiés alors que les discours les plus virulents à l'égard de ces populations s'entendent surtout dans les pays les plus riches.

19 juin 2011

OUVRAGE : O. Delas, Principe de non-refoulement dans la jurisprudence internationale des droits de l'Homme

Catherine MAIA

Les juridictions et quasi-juridictions internationales de protection des droits de l’Homme se sont saisies du contentieux de l’éloignement du territoire en s’appuyant sur la prohibition absolue de la torture et des traitements cruels, inhumains et dégradants, cette construction prétorienne ayant été par ailleurs sanctionnée conventionnellement. Bien que l’État partie ne soit pas directement l’auteur des mauvais traitements allégués, c’est la mise en œuvre du refoulement vers le pays où les traitements risquent d’être subis qui emporte sa responsabilité.

16 juin 2011

ANALYSE : Le Yémen et la Syrie face au risque d’embrasement

Mohammed SOLIMANI
La crise au Yémen ne semble pas s’installer dans une perspective de résolution. L’échec de la médiation des pays du Golfe et le départ de Président Abdallah Saleh à Riad pour se soigner après l’éclatement d’un obus dans une mosquée fait accroître le péril de l’embrasement du pays. L’opposition charge le président Ali Abdallah Saleh et l’accuse d’avoir été derrière l’échec du plan de sortie de crise proposé par les monarchies du Golfe. L’opposition avait refusé de se rendre à Riyad pour la signature formelle de l’accord prévoyant la démission dans un mois du Président. Le plan des pays du Golfe envisageait la formation par l’opposition d’un gouvernement de réconciliation et la démission de Saleh un mois plus tard, en échange d’une immunité pour lui et son entourage. Une élection présidentielle était prévue dans un délai de soixante jours après la démission du président Saleh, ainsi que l’élaboration d’une nouvelle Constitution qui devait être soumise à référendum. Le plan semble être face à un grand mur de méfiance. Un véritable dialogue de sourds entre l’opposition et le pouvoir.

14 juin 2011

ACTU : L'ONU et le CICR préoccupés par la poursuite des violences en Syrie

Catherine MAIA
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est très préoccupé par la poursuite des violences en Syrie, notamment dans la ville de Djisr al Choghour, dans le nord-ouest, et le nombre élevé de victimes parmi la population civile, a dit le 13 juin son porte-parole.

8 juin 2011

OUVRAGE : J. Ziegler, C. Golay, C. Mahon, S.-A. Way, The Fight for the Right to Food

Catherine MAIA
We live in a world that is richer than ever before, yet one in six people go hungry every day. This paradox was the reason why the UN's most important human rights body, the Commission on Human Rights (now the UN Human Rights Council), appointed an expert to investigate the realization of the human right to food around the world.

7 juin 2011

ACTU : Article conjoint de José Manuel Barroso, président de la Commission Européenne, et Jean Ping, président de la Commission de l'Union Africaine (3 juin 2011)

Catherine MAIA
Les événements survenus récemment en Afrique du Nord, et les répercussions qu'ils ont eues dans l'ensemble de la région, ont une nouvelle fois mis en lumière combien nos deux continents sont proches.

6 juin 2011

ACTU : Le Conseil de sécurité exige le retrait du gouvernement soudanais d'Abyei

Catherine MAIA
Le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé le 3 juin que le gouvernement soudanais se retire immédiatement d'Abyei, une région qui se situe à la limite du Nord et du Sud-Soudan et qui doit décider par référendum si elle veut être rattachée ou non au Sud-Soudan après l'accession de ce dernier à l'indépendance le 9 juillet.

1 juin 2011

OUVRAGE : A. Beaudouin, Uti possidetis et sécession

Catherine MAIA
L'existence de l'Etat est un fait, ce fait doit être apprécié en lui-même et l'assise territoriale de l'Etat doit correspondre à son effectivité sans qu'il y ait lieu de s'attacher aux limites administratives pré-existantes dans l'Etat prédécesseur.