Depuis 2008, le Brésil s’est lancé dans la course à la construction d’un sous-marin à propulsion nucléaire. Toute la technologie viendrait de la France, sauf le réacteur. Mais en est-on certain ?
Dans le cadre du
partenariat stratégique, signé entre la France et le Brésil, il a toujours été
très clairement indiqué et revendiqué que la première ne
fournirait à la seconde que la coque (Haute Limite Elastique Soudable) et les autres
systèmes informatiques du submersible. Absolument rien ne concerne le réacteur
nucléaire comme l’attestent :
- Jean-Claude Mignon, rapporteur du projet de loi autorisant l'approbation d'un accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République fédérative du Brésil relatif à la coopération dans le domaine de la Défense et au statut de leurs forces : « L’accord franco-brésilien précise les types d’actions que la France et le Brésil peuvent mener au titre de leur coopération. J’ai reçu confirmation par le ministère de la Défense que, malgré le nombre très important de projets ouverts à la coopération, le transfert de technologies nucléaires n’était pas couvert par la coopération de Défense entre nos deux pays » ;
- ou encore le DCNS : « Pour rappel, cet accord porte sur l’assistance pour la conception et la réalisation de la partie non nucléaire du premier sous-marin brésilien à propulsion nucléaire ».
Cette assistance
nucléaire semble réaliste. Dès 2008, il fut en effet indiqué dans la
presse brésilienne l’existence d’un accord secret entre les deux pays. Cet
accord pourrait ainsi porter sur une assistance au design de la chaufferie
nucléaire. Enfin, est-il possible qu’à aucun moment les ingénieurs de DCNS
n’aient accès au design de la chaufferie nucléaire pour pouvoir l’intégrer
parfaitement dans la coque du SNB-R, avec tout ce que cela peut induire en
termes de recommandations et d’assistance à la construction ?
Les premiers essais à la
mer de ce futur sous-marin nucléaire se feront en
2023, puis sa mise en service est prévue pour 2025. Le Brésil sera alors la seconde marine nucléaire de ce continent (après les
Etats-Unis), le premier pays d’Amérique latine à disposer d’un tel vecteur
militaire, et le septième au monde après les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni,
la France, la Chine et l’Inde.
Enfin, ce
partenariat stratégique porte également sur la construction de 4 sous-marins
conventionnels de type Scorpène (livrés entre 2017 et 2022) et la
construction d’une base sous-marine.
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