22 août 2014

ACTU : L'offre de l'Argentine à ses créanciers est « illégale », selon un juge américain

David ROY

L'offre de l'Argentine de rembourser ses créanciers à Buenos Aires plutôt qu'à New York est « illégale », a affirmé, le 21 août, le juge américain Thomas Griesa, à l'origine du blocage d'échéances de la dette de l'Argentine, entraînant le défaut de paiement partiel du pays.


La présidente argentine, Cristina Kirchner, a proposé le 20 août à ses créanciers de contourner la place financière de New York pour pouvoir les rembourser. Cette initiative enfreint « les décisions du tribunal », a déclaré le juge Griesa lors d'une audience à New York. « Le tribunal interdit de procéder à cette initiative. »

539 millions de dollars bloqués


Mais il n'est pas allé jusqu'à condamner l'Argentine pour « outrage au tribunal », comme le réclamaient les avocats des plaignants, des fonds spéculatifs ayant refusé la restructuration de la dette argentine et réclamant le paiement total des créances.

Le juge a, en effet, indiqué qu'il n'était pas persuadé qu'une telle condamnation pour outrage augmenterait les chances d'un règlement de l'affaire. « S'il y a une démarche qui conduit à un règlement, c'est la voie qu'il faut suivre », a encore dit le juge.

L'Argentine est en défaut de paiement partiel depuis fin juillet alors qu'un remboursement de 539 millions de dollars est bloqué sur un compte de Bank of New York, sur décision du juge Griesa.

Celui-ci empêche Buenos Aires de rembourser sa dette tant qu'elle n'aura pas appliqué son jugement qui oblige l'Argentine à verser d'abord 1,3 milliard de dollars aux fonds spéculatifs qui avaient refusé de participer à la renégociation de la dette du pays après la crise de 2001. Buenos Aires s'y refuse, avançant que l'application du jugement ferait s'écrouler la restructuration de la dette qui avait été acceptée par 93% des créanciers.

L'ultime initiative de Buenos Aires est de proposer aux créanciers un changement de lieu de paiement, sur une base volontaire et à travers un projet de loi.


Sources : AFP / Le Monde

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